Un journaliste révolutionnaire
Mohamed Maïga est un journaliste et intellectuel Malien qui a vécu en France. Proche de Thomas Sankara, Mohamed Maïga a dédié son existence à la libération de l'Afrique. Il meurt empoisonné en 1984 pour des motifs non élucidés.
En 1985, Thomas Sankara commande le morceau “Hommage à Mohamed Maïga”, pour honorer la mémoire de son ami journaliste. Le morceau est composé par Abdoulaye Cissé et produit par la RTB (Radio télévision du Burkina).
“Hommage à Mohamed Maïga” figure dans l’album engagé “Par les damné.e.s de la terre” produit par Rocé. Il est sorti en 2018 dans une version remastérisée (titre numéro 13) : https://horscadres.bandcamp.com/album/par-les-damn-e-s-de-la-terre
« HOMMAGE À MOHAMED MAÏGA » (1985) Interprété par l’Orchestre des Colombes de la Révolution
Enfance et Éducation
Formation Politique
Carrière dans
Le journalisme
DE JEUNE AFRIQUE…
En 1977, Mohamed Maïga est embauché par le magazine hebdomadaire Jeune Afrique, référence en politique africaine. Il rejoint la rédaction du fondateur, Bechir Ben Yahmed, aux côtés de collègues tels que Amin Maalouf et François Soudan. Sa plume engagée l'impose en tant que journaliste politique, attirant l'attention des populations et de la jeunesse politisées dans les pays africains francophones, où Jeune Afrique est largement diffusé.
… À AFRIQUE-ASIE
Au début des années 80, Mohamed Maïga écrit pour le magazine "Afrique Asie". Dirigé par Simon Malley, le bimensuel est considéré comme le plus à gauche des médias internationaux panafricains. Maïga y trouve un espace de liberté plus grand où mener ses enquêtes et exprimer ses convictions de journaliste engagé, polyvalent, aussi a l’aise dans les espaces francophones qu’anglophones.
Thomas SANKARA et Mohamed MAÏGA
Décès
prématuré
En décembre 1983, Maïga rend visite à Jerry Rawlings, dirigeant ghanéen, puis à Thomas Sankara, à Ouagadougou. C’est dans cette ville que son destin tragique se scelle, le 1er Janvier 1984. L'autopsie conclut à un empoisonnement. Les responsabilités et les motifs restent inconnus à ce jour.
Mohamed Maïga reçoit des obsèques nationales. Les funérailles sont retransmises à la télévision nationale burkinabé et un convoi militaire accompagne la dépouille en vue de son rapatriement au Mali. Une importante délégation, avec à sa tête, le Ministre de l'Information, accompagne le corps sur sa terre natale, à Ansongo.
Sankara le décore à titre posthume Commandeur de l'Ordre National du Mérite. La Maison de la Presse à Ouagadougou est baptisée en son honneur. Et la chanson « Hommage à Mohamed Maïga », commandée par Thomas Sankara, témoigne de l’apport du journaliste à la libération africaine.
L’Association Mohamed Maïga est lancée le 1er Janvier 2024, quarante ans jour pour jour après le décès du journaliste. Elle célèbre l’héritage intellectuel et le courage politique de Mohamed Maïga à travers des projets positifs qui perpétuent ses combats sur le continent africain.